Comment débuter en photographie ?


Bonjour tout le monde,

 

Aujourd’hui je me suis dit qu’un article sur la photographie plairait à bon nombre d’entre vous.

Beaucoup me complimente sur la qualité de mes photos, mais sachez que je suis loin d’être le plus calé en la matière. 

Je vais essayer de vous proposer mon regard amateur, d’être le plus clair possible afin que vous enregistriez pour les futurs photographes que vous êtes, les éléments essentiels à adopter.

Si j’arrive à faire des photos d’une qualité que je qualifierais « d’honnête » c’est avant tout parce que le sujet m’intéresse et que je maitrise quelques règles fondamentales que chacun d’entre nous peut apprendre.

Voilà 1 an et demi que j’utilise un reflex: le Nikon D3300, ce dernier m’avait été offert par tous mes amis de Touraine pour mon anniversaire.

La photo m’a toujours attiré mais je me contentais au quotidien d’un simple iPhone, qui je dois le reconnaitre, fait désormais des photos d’une qualité certaine, surtout pour des publications sur Instagram. 

Vous me direz, on pourrait s’en accommoder, mais pour élever le niveau, il vous faudra de toute évidence, passer sur des appareils dédiés à cette usage…

 

Le reflex va décupler la qualité de vos photos.

 

Je vais vous expliquer point par point ce qu’il est nécessaire de regarder dans l’optique d’acquérir un reflex:

 

Les différents capteurs

 

Il existe deux types de Reflex, les Reflex avec un capteur APS-C et les Reflex avec un capteur Plein Format. Ces deux variantes sont avant tout la taille du capteur, qui est une notion à prendre en considération. 

En effet plus il est important, plus la lumière va venir « se poser » et conférer ce qu’on appelle un meilleur « piqué » c’est à dire un meilleur rendu avec une netteté plus importante, un bruit atténué et les capteurs seront à même de gérer au mieux les basses lumières, c’est à dire les conditions d’éclairage difficiles.

 

Sachez que le capteur Plein Format est supérieur à un capteur APS-C en terme de qualité « in fine ». Cependant retenez le fait que de passer sur une gamme reflex aura déjà un impact significatif concernant la rendu final et un capteur APS-C fera déjà de très belles photos.

Les entrées de gamme sont déjà bons appareils pour commencer, c’est d’ailleurs mon cas, j’utilise un Nikon D3300 avec un capteur APS-C.

L’avantage de l’APS-C c’est de passer sur une gamme reflex, de découvrir l’univers de la photo, de pouvoir s’entrainer mais surtout de le payer beaucoup moins cher qu’un reflex avec un capteur Plein Format.

Notons qu’il existe des tailles de capteur plus petites (CCD et CMOS) mais il concerne davantage les compacts et hybrides ainsi que les bridge.

 

L’objectif

 

Ensuite un deuxième élément important, c’est l’objectif que vous associerez avec votre boitier, souvent les boitiers sont vendus avec un objectif 18-55mm. Pour l’expliquer à ma façon, c’est la plage de zoom qui est couverte par l’objectif. En gros la valeur 18mm correspond à un grand angle, c’est à dire que plus cette valeur est proche de 0 plus il y aura un angle important, ce qui est parfait pour du paysage ou pour faire rentrer une famille très nombreuse sur une photo avec très peu de recul. Ensuite la valeur 55mm correspond au maximum du zoom possible grâce à ce type d’objectif, plus la valeur sera importante plus vous pourrez zoomer. C’est pourquoi il existe des téléobjectifs de 70-300mm par exemple.

  • Il existe également des objectifs à focale fixe, par exemple, j’utilise un 35mm F/1.8 (Le F/1.8 correspond à l’ouverture maximale de l’objectif, nous allons revenir plus tard sur cet élément très important également).

  • Lorsque j’utilise mon Reflex, c’est donc à moi de m’avancer ou me reculer pour prendre la photo que je souhaite prendre car comme son nom l’indique: la focale fixe n’a pas de zoom. Cet objectif s’utilise couramment et principalement, pour de la photographie de rue ou du portrait. On dit de ces objectifs à focale fixe qu’ils stimulent notre créativité, car on change de position et nous multiplions les angles de vues qui donnent lieu à des photos auxquelles nous n’aurions pas forcément pensé avec un objectif classique.

L’élément à prendre en compte c’est avant tout de définir à quel type de photos vous voulez vous essayer ? 

Personnellement, j’aime faire de la photographie de rue ou du portrait, mais comment donner cet effet de flou que tous les photographes affectionnent ? Sur quels caractéristiques doit-on jouer ?

 

La Focale

 

C’est ce dont je vous parlais quand j’évoquais le terme focale, en effet il existe différent types de focale (F/1.4 ou F/1.8 ou F/3.5 etc…)

Par exemple l’objectif 18-55mm à une ouverture maximale de F/3.5 ou F/5.6.

Pour essayer d’expliquer simplement. Quand vous êtes à 18mm, votre ouverture maximale est de F/3.5 et lorsque vous êtes à 55mm donc au maximum du zoom de l’objectif, votre ouverture maximale est de F/5.6, vous ne pourrez donc pas photographier en 55mm à F/3.5 et serez bloqué à F/5.6.

Par conséquent vous ne pourrez pas donner un flou d’arrière plan d’une grande importance car il faut savoir que cet effet est lié à l’ouverture, en effet, plus vous aurez une valeur se rapprochant de F/1.8 par exemple, plus vous limiterez la profondeur de champ de votre photo, c’est à dire que vous réduisez la plage de netteté sur une photo.

 

Le but ici, c’est de prendre par exemple, une personne en portrait ou un objet en photo et avoir un joli floue de premier plan ou d’arrière plan ou les deux. (comme si la photo ci-dessous)

(cliquez pour agrandir)

 

Inversement plus vous réglez la valeur à F/22 par exemple, plus la profondeur de champ est importante. On utilise ce type de réglages pour du paysage principalement, afin d’avoir l’ensemble de la photo nette et donc la totalité du paysage.

 

L’avantage d’une focale fixe c’est d’avoir une ouverture très importante (F/1.8 dans mon cas). Et donc de jouer au maximum sur la profondeur de champ. Les objectifs classiques, de "base" vendus avec le boitier ne propose pas ce type d'ouverture (bloqués à F/3.5 comme nous l'avons mentionné tout à l'heure)

 

Deux exemples:

 

F/1.8

F/16


 

On voit sur la première photo que le casque est mis en valeur alors que sur la seconde photo c’est l’ensemble du contexte qui est net.

 

Quand je parle d’ouverture, je parle du degré d’ouverture du diaphragme, ce sont les lamelles que l’on voit sur un objectif.

Comme on peut le voir sur cette photo:

 

 

C’est une notion à retenir ! Plus la valeur est haute, plus le diaphragme est fermé, plus la valeur est basse plus le diaphragme est ouvert.

On aurait tendance à croire l’inverse mais le langage photo se traduit de cette façon.

 

Vous avez déjà compris plusieurs grands principes: Capteur, objectif, focale (ouverture)

 

Maintenant passons à des choses un peu plus technique, mais facilement assimilable.

Le but d’acheter un reflex c’est avant tout de se servir du mode manuel, pour exploiter au maximum les possibilités et ne pas être contraint de respecter un certain cadre.

Il y a deux notions que nous allons aborder: celle de l’obturation et de l’ISO.

Tout à l’heure on parlait de l’ouverture et la fermeture.

Seulement comme la logique le veut, plus j’ouvre ma focale, plus la lumière pénètre et plus je la ferme, moins la lumière rentre.

Par exemple si je prends un l’ensemble d’un contexte en photo et que je souhaite obtenir le maximum de détails possible, je vais fermer à F/22, mais là un problème se pose, mon image est sous exposé, c’est à dire que j’obtiens une image sombre. (voir la photo à gauche)


 

Dans ce cas les deux notions que l’on s’apprête à voir deviennent essentielles pour contrer cet effet et redonner de l’exposition à la photo.

 

La vitesse d’Obturation

 

La première est l’obturation. 

On parle alors de la vitesse d’obturation, on peut jouer sur ce temps dans les réglages de son reflex en mode manuel ou en mode « priorité vitesse ».

Pour schématiser, c’est comme un oeil humain, vous le fermer, vous n’y voyez rien, vous le plisser vous laisser passer un peu de lumière, vous avez l’oeil grand ouvert alors la lumière rentre abondamment. En gros l’obturateur c’est ça !

Vous « jouez » sur un temps d’ouverture de façon à ce qu’il y ait plus ou moins de lumière qui rentre dans l’appareil.

Dans l’exemple donné, nous avons fermé à F/22, et nous avons dit que la lumière ne passait que très peu est donc que l’image était assombri, c’est là que la vitesse d’obturation est importante. Maintenant que vous avez compris la notion, il faut l’appliquer, pour contrer ce manque de luminosité on va alors réduire la vitesse d’obturation, par exemple 1/10.

On ayant réglé de la sorte, on va pouvoir non seulement obtenir le plus de détails possible du paysage mais également avoir une photo correctement exposé et avoir un beau rendu.

Seulement il y a un élément sur lequel il faut faire attention, c’est lorsque l’on augmente la vitesse d’obturation. Le capteur étant exposé à la lumière plus longuement permet un gain de lumière et rattraper le manque de luminosité environnant. 

Le problème qui se pose, c’est que plus j’augmente ce délais plus mes photos peuvent être floues.

Comme présenté ici:

 

En effet souvent on tient le reflex en main pour prendre nos photos, mais si l’obturateur est ouvert trop longtemps et que l’on bouge, même de façon minime, alors votre photo sera flou.

 

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on utilise un trépied car il permet à l’appareil de rester stable et limiter ou retirer le flou.

 

Par exemple ici j’étais à 1/10 donc si je prends à main levé, mon image sera flou alors que si le reflex est fixé sur trépied, je peux shooter en 1/10 avec une grande profondeur de champ (F/16)

 

Sachez qu’à partir de 1/40 il devient difficile de faire des photos avec l’appareil en main sans que ces dernières ne soient floues.


L’ISO

 

Enfin la dernière notion que l’on va aborder est l’ISO, cette dernière est selon mes termes « la capacité qu’a un appareil photo de rendre une photo plus lumineuse ».

C’est à dire que c’est la capacité donné à un appareil de modifier la lumière de façon électronique.

L’Iso en valeur va de 100 à plus de 25600

Par exemple quand nous parlions de la fermeture à F/16, on aurait très bien pu modifier ce réglage pour contrer le manque de lumière.

Cependant le fait de passer d’augmenter son ISO donc d’augmenter la luminosité conduit inévitablement à l’apparition de bruit qui se traduit par des pixels blanchâtres/grisés qui nuisent à la qualité optimale que vous recherchez.

Selon les gammes d’appareil photo, le fait d’augmenter ses ISO sera plus ou moins bien géré, et vous pourrez plus ou moins shooter avec une valeur plus importante sans dénaturer la qualité finale.

Sur mon D3300 j’ai un ISO maximum de 25600. Et l’apparition de bruit va commencer à se ressentir lorsque l’on règle à 6400 par exemple.

Prenons l’exemple où je n’ai pas de trépied et que je veux prendre un paysage en basse luminosité.

Je prends un paysage en F/22, je règle ma vitesse d’obturation à 1/20, je prends la photo sans l’aide du trépied, je prends à la main, je tremblote sans forcément m’en rendre compte, la photo apparaitra donc flou ! 

C’est là que l’ISO rentre en jeu, je vais l’augmenter de façon à contre-carré le manque de luminosité, tout en réduisant ma vitesse d’obturation, pour éviter le flou, et en augmentant l’ISO, je vais non seulement avoir une photo nette, bien éclairée et correctement exposée.

Pour résumer tout cela, il faut comprendre que la photographie c’est un « jeu de lumière », et c’est en réglant ces 3 éléments dont on a parlé que l’on pourra arriver à ses fins.

 

Je vous ai présenté une photo afin de mieux comprendre ou se situe chaque élément sur le reflex et pour vous familiariser avec le langage.

L’asterix en violet vous montre la barre (juste en dessous de l’asterix) que j’utilise pour m’aider à avoir la meilleure exposition, en modifiant chacun des 3 réglages (Focale, Obturation et ISO) cette barre va bouger, et il suffit que les points blanc entre le « - » et le « 0 » (comme sur la photo explicative) soient placé au milieu pour être sûr d’avoir la bonne exposition.

 

En gros en fonction de ce que vous allez vouloir faire, créer du flou ou pas, il vous sera possible de garder un oeil sur la bonne exposition et être certain de n’avoir aucune photo trop sombre (sous-exposée) ou trop éclairée (surexposée).

 

La mise au point

 

Rien de compliqué là-dedans, soit nous laissons la mise au point se faire de façon automatique, comme montré sur la photo.

Par exemple je déplace mon « carré vert » sur l’élément que je souhaite prendre en photo et fait une demi-pression pour que la mise au point se fasse quasiment toute seul.

Ou alors je peux enclencher le mode « manuel » sur l’objectif et faire ma mise au point tout seul en tournant la bague prévue à cet effet. L’idéal étant de regarder dans le viseur quand nous procédons de la sorte.

 

Vous voyez il n’y a rien de très compliqué, tout le monde peut se prêter au jeu et prendre de belles photos après quelques entrainements.

Je sais que cela peut paraitre décourageant mais après quelques efforts, on retient très vite, je me suis d’ailleurs énormément documenté sur un site que je vous met en lien: www.objectif-photographe.fr 

 

C’est en partie grâce à ce site que j’ai beaucoup appris et vous retrouverez d’ailleurs un nombre important d’articles pour vous perfectionner ainsi que des vidéos YouTube superbement faites.

Je laisse d’ailleurs à leur charge tout ce qui est « perfectionnement », si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à les suivre et les lire.

 

Je rappelle encore une fois que je suis un amateur qui a pris beaucoup de plaisir à écrire ce post et peut-être fait naitre des vocations ?

Le partage est je pense l’une des valeurs partagés entre tout photographe, aussi bien les pro’s que les autres qui shootent pour le plaisir.

J’ai fait un long post et je m’en excuse, car je sais que ce qui pourrait être évident pour moi ne l’est pas forcément pour vous, ce pourquoi mon article est ultra détaillé au risque de me répéter et surement de vous perdre…

 

Je ne suis pas professionnel, je n’utilise pas nécessairement les termes adéquats et j’ai pu me tromper sur les informations données ou ne pas être le plus « professionnel » possible dans les mots et notions employés. Ainsi je prierais aux photographes professionnels ou blogueurs photo qui seraient de passage, d’utiliser un langage courtois face à mon ineptie sur certain point abordé, mais pour autant, ne pas hésiter à corriger ce qui pourrait l’être, je vous invite à écrire dans les commentaires :)

 

En espérant vous avoir apporté et aider dans votre démarche.

 

A très bientôt !

 

Martin


Vous trouverez ici quelques précisions photo de la part d'Alex du site "Objectif Photographe" que je cite dans mon article, et j'ai échangé par mail avec lui.
Je l'ai invité à venir découvrir mon article, et il a corrigé mes imprécisions ainsi que certains termes mal employés. 
Je vous screen son mail qui vient renforcer l'article.
Nous pouvons lui faire confiance puisqu'il est un photographe professionnel contrairement à moi.
Je le remercie vivement pour sa gentillesse et le temps qu'il m'a accordé.

Grâce à cela, vous pourrez davantage comprendre l'ensemble de ce post.